Connaissez-vous l'intelligence économique ?
Selon Wikipedia, c'est "l'ensemble des activités coordonnées de collecte, traitement et diffusion de l'information utile aux acteurs économiques, en vue de son exploitation." Je ne l'aurais pas dit mieux, personnellement.
En somme, c'est de la gestion d'information. Une gestion pointue et professionnelle.
C'est une activité qui est généralement assurée par les informaticiens et les anciens espions. Mais pas les documentalistes. Enfin, du moins quand on écoute les discours d'un nombre trop important de personne, il me semble.
L'exemple le plus récent est le documentaire co-financé par France Télévision et diffusé par France 5, IE : Intelligence Economique. Il est le travail de deux personnes, François Rabaté et Nicolas Vescovacci. Le premier est un journaliste et documentariste français, le second est aussi journaliste et reporter d'images.
Au premier tiers de leur reportage très intéressant au demeurant, une interjection claire et nette fuse : l'intelligence économique, "c'est pas de la documentation !".
Sous-entendu entendu ou lu plus d'une fois : la documentation, ça sert à pas grand chose dans une entreprise.
Pourtant... l'Intelligence Economique, c'est collecter, traiter et diffuser l'information utile aux acteurs pour qu'elle soit utilisée.
La gestion de la information, c'est-à-dire les trois étapes citées au-dessus en sus de sa conservation, c'est le métier des documentalistes.
En somme, il est bien dommage que sur un préjugé les entreprises se privent d'experts de la gestion de l'information dans la guerre économique qu'ils mènent actuellement.
Espérons que les préjugés finiront pas tomber un jour. Nous avons tant à apporter à nos entreprises.
Internet : mon amour n'a pas pour but de vous dire quoi penser, mais de vous offrir d'autres informations, un autre point de vue ou simplement ce qu'était Internet : mon amour à l'origine : ces absurdités que seul le net peut offrir. Internet : mon amour, c'est aussi quelques messages de réflexion sur mon métier, la documentation, et ceux pour qui nous travaillons. Bien sûr, ces pensées n'engagent que moi, mais je serais ravie que vous échangiez avec moi à leurs propos.
dimanche 12 mai 2013
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D'autant que de plus en plus de formations proposées aux documentalistes sont consacrées à l'Intelligence Économique.
RépondreSupprimerMais soyons optimistes, on nous "accorde" de plus en plus une légitimité concernant les activités de veille...ce n'est qu'une première étape vers l'implication des documentalistes dans les processus d'IE.
Je vous rejoins sur le fait que nos formations sont de plus en plus ouvertes et, je pense, qu'elles expliquent aussi notre légitimité plus grande.
SupprimerMais oui, je vous rejoins aussi sur le fait que ce n'est qu'une première étape.
Anonyme2.
RépondreSupprimerLe paradoxe c'est qu'en terme de formation, il y une fois de plus un train de retard car les explorateurs du big data ce seront les statisticiens. C'est bien nous qui alimentons les BDD non ?
Les formations initiales commencent à bouger et à véritablement intégrer les outils informatiques. Par contre, je ne suis pas certaine que ce soit le cas des formations continues (ni que ce soit la priorité des services doc en entreprise en matière de formation).
SupprimerAprès, je pense que les concepteurs et les "alimentateurs" ne sont pas nécessairement à opposer. Et je serais très curieuse de voir une collaboration entre documentaliste et statisticien.
Bonjour,
RépondreSupprimerentre les activités d'IE et les activités documentalistes de veille notamment, il y a de très nombreux points communs, techniquement. En fait la veille est l'un des gestes de l'IE (à côté de la sécurité, du lobbying, etc.). reste qu'il y a entre ces deux pratiques une opposition forte : l'IE ouvre ses vannes en input et les ferme, les verrouille en output, alors que le documentaliste a dans son background une culture du partage, de réseau, de collaboration aussi bien en entrée qu'en sortie.
Bruno Richardot
La collaboration au sein du monde documentaire est en effet assez connue et je crois que nous avons tous pu en profiter, un jour : au même titre, je pense, que nous avons aussi aidé un collègue.
SupprimerNéanmoins, il m'est arrivé professionnellement, d'avoir une clause de confidentialité qui -alors même que je n'étais pas dans des fonctions de type IE- m'empêchait d'être dans cette mouvance de collaboration.
Il me semble que c'est surtout cette clause qui empêche la collaboration dans l'IE et non pas la pratique en elle-même, car d'une structure à l'autre les sources sont souvent très similaires.